Beaucoup de personnes entendent parler de la sophrologie sans réellement savoir en quoi cela consiste. On a souvent l’idée que la sophrologie se résume à des exercices de respiration pour apprendre à gérer son stress. C’est un bon début mais elle ne se limite pas du tout à cela. Je vais vous résumer aujourd’hui en quelques points clés les origines de la sophrologie.
Pour commencer voici ma propre définition de la sophrologie qui reflète mon expérience :
La sophrologie est une technique basée sur la respiration, des mouvements doux et des visualisations permettant – par l’intermédiaire de la conscience du corps – d’aller chercher en nous les ressources dont nous avons besoin pour mieux gérer notre quotidien.
D’où vient la sophrologie ?
Alfonso Caycedo (1932-2017), neuro-psychiatre, est le fondateur de la sophrologie. Passionné par les états de conscience modifiée, il utilise d’abord l’hypnose avant de rompre avec cette technique pour créer la sophrologie. Elle est au début très proche de l’hypnose.
A. Caycedo est par la suite très intéressé par l’approche phénoménologique de la conscience. Il est admis comme médecin neuropsychiatre au sanatorium Bellevue à Kreuzlingen et se forme auprès de Binswanger, qui influence définitivement sa démarche de recherche sur la conscience, dont la réduction phénoménologique restera la colonne vertébrale. Il lit Husserl, et se forme alors auprès de Binswanger.
La phénoménologie est l’étude des phénomènes ressentis, de « l’expérience vécue » en écartant toute interprétation abstraite. Elle tire son nom de sa démarche, qui est d’appréhender la réalité telle qu’elle se donne, à travers les phénomènes.
A. Caycedo est influencé par le Yoga qu’il découvre en Inde. Il se rend compte de l’importance du corps : « ils connaissent la conscience [les yogis] bien mieux que nous, les psychiatres occidentaux » (L’aventure de la sophrologie, Paris, Le Moustier).
Il est également inspiré du Bouddhisme tibétain. Il rencontre le 14e Dalaï-lama dans l’Himalaya, et y retient entre autre l’importance de la respiration.
Enfin, il se rend au Japon, où il découvre le Zen. Il y note l’importance de la posture.
La neuro-psychiatrie est le point de départ, auquel vient s’ajouter sa formations sur la phénoménologie et les inspirations de ses voyages orientaux : Yoga, Bouddhisme, méditation, zen… A partir de cela A. Caycedo créer une méthodologie claire donnant naissance à la sophrologie.